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30 Normands..

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Message par Invité 15.06.09 9:31

Voilà, j'espère pouvoir réussir un jour à la chanter dignement.
Mais ça devrait plaire au nordique

30 Normands

Nous étions trente chevaliers aux cheveux brillants
Trente braves guerriers fiers d’être normands
Prêt à partir or, honneur et gloire
Et de nouvelles liqueurs à boire
Les armes étaient luisantes, les chevaux piaffants
Mais le soleil était au couchant
La nuit en ville nous fallu passer,
A demain, fiers guerriers…

Dès la première nuit, l’un de nous partit
Pris par l’ennemi, ô que nenni
Dans les bras d’une pucelle est resté
Et, vu la donzelle, je ne peux l’en blâmer.
Nous partîmes donc au nombre de vingt neufs
Le cœur remplit d’un espoir tout neuf
Mais les chemins sont emplis de vils gredins,
Et voici ce qui se passa le lendemain…

Dans une embûche nous sommes tombés
Ou nombre de nos amis ont trépassé
De l’un d’une hache le crâne fut fendu
Trois braves fléchés lâchement ont été pourfendu
Son palefroi sous lui occis
Un héros sous les gueux a périt
Nous fallu donc battre d’une triste retraite
A vingt quatre ruminâmes cette amère défaite…

Et voici que l’orage en forêt nous surprit
Dans un monastère proche avons fuit
L’accueil à tous réchauffa les cœurs
En même temps qu’il réveilla nos ardeurs
Pillâmes l’or de ces vendus reclus
Et leurs nonnes nous mîmes à nu
Revigoré par cette brillante victoire
Nous repartîmes vers la gloire…

L’orage passant, nous arrivâmes près d’un torrent
Malheur, celui que l’on nommait le passant
Brûlait avec ceux que nous avions vaincus
A nager nous nous sommes résolus
Enlever toute la plate et la maille
Prier que point notre cœur ne défaille
De cette traversée bien peu survécurent
Voici ce que fut leur aventure…

Dès les premières brasses, l’un s’étouffa dans la vase
A peine cela fait, un tronc raccourcit l’autre d’une toise
Quatre d’entre nous par le poids emportés
Au fond de la rivière ont coulés
Mais le pied posé sur la rive a glissé
Son crâne sur un roc a fracassé
La rivière a bien prélevé son tribut
Et de nombreux amis nous avons perdus…

Tristes et déprimés, dans un village sommes arrivés
Et trois chez leurs parents piteusement sont rentrés
Le reste à l’auberge nous nous sommes conduits
Pour du malheur demander l’oubli
De la beuverie deux n’ont pas survécus
Par trop d’alcool ont été vaincus
Fuyant les gardes qui en voulaient à nos écus
En prison l’un d’entre nous a échu…

Dans les bois sommes allés nous cacher
Et un malheureux dans les fourrés s’est égaré
Partant donc de ce bois maudit
Partir, loin du brouillard et de la pluie
Nous embarquer pour un pays de miel
Là ou nous pourrons jouir du soleil
Donc en caravelle nous nous sommes embarqués
Oh, que ce fut une mauvaise idée…

L’air de la mer nous a rafraichis
Le bruit des vagues nous a raffermis
« Que viennent tous les monstres marins
Pour les occire mon bras ne tremble point ! »
Mais le kraken notre défi a entendu
Et du corps de cinq amis s’est repu
Fuyant piteusement à la nage
Nous arrivâmes sur un inconnu rivage…

Affamé dans cette terre si hostile
Ou ne poussaient que des plantes viles
L’un d’entre nous par le sort fut choisi
Et de repas à ses amis a servi
Rongeant les os te le cuir d’un homme
Nous nous sommes tous plongés dans un somme
Car, plus de gloire, il fallait sauver nos vies
Et enfin revoir notre Normandie…

Quatre barbus affamés se réveillèrent
Et partirent du côté opposé à la mer
Vers de dangereuses montagnes
Car le kraken nous hantait de sa hargne
Gravîmes de dangereux précipices
Mais sans subir aucuns sévices
Quant dans une caverne nous arrivâmes
Et vîmes un spectacle à nous glacer l’âme…
Car un terrifiant grand ver était tapi
Rongeant les armes d’un héros cuit
Tentant de reculer sans passer au petit feu
L’un d’entre nous tomba dans le creux
Le Dragon se jeta sur lui et lui arracha un bras
Mais les trois braves se jetèrent au combat
Ce fut un affrontement digne des plus grands héros
Qui va bien au-delà des simples mots…

Le premier lui brisa les jambes sans faiblesse
Mais périt d’un coup de queue à la pointe traitresse
Le second lui arracha les entrailles
Mais périt par la chair, écrasé comme vulgaire piétaille
Le troisième lui transperça d’une lame le cerveau
Mais par la flamme fut brûlés jusqu’aux os
Et moi, rampant avec un bras blessé
De mon hideuse blessure me suis soigné…

J’ai volé le trésor de ce maudit ver
En or me suis refondu une main ornée de pierres
Et ai regagné le pays couvert de gloire
Pouvant raconter de mes compagnons l’histoire
Voici comment sur trente braves Normands
Si vingt neufs morts et disparu en l’aventure cherchant
L’un peut dignement par l’histoire les honorer,
Et dans la richesse se vautrer !!!

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